Nous connaissons bien cette déclaration populaire souvent attribuée aux Britanniques, lesquels ont conquis des pays aux quatre coins du globe.
C’est pour dire que le temps, en matière de projets à aboutir, demeure le nerf de l’entreprise ou de l’initiative engagée.
Pour leur part, les Bantous, de par les propos des Loango qui nous viennent de la nuit des temps, font asseoir l’équilibre.
En effet, les ancêtres Loango enseignent que la patience est d’or et donc de mise.
En vérité, soulignent-t-ils, la personne patiente savoure pleinement son repas et beaucoup mieux que celui qui se précipite à l’engloutir alors à peine sorti du feu.
En même temps, l’ancêtre Loango fustige la patience dans sa forme léthargique et indexe pour cela la tortue qui, dans sa nature, a trop usé de patience au point de n’avoir pas pu jouir comme les autres animaux de la forêt, d’une stature viable par une croissance qui aurait pu être normale.
La patience a ses vertus. L’impatience, ses revers. Il est évident que se montrer téméraire à travers une forme de patience contenue demeure salutaire du fait que, nous le savons tous, ici-bas, le temps nous est tous compté.
On le dit si bien d’ailleurs : le temps perdu ne se rattrape pas.
Voilà pourquoi, chaque fois que nous arrivons délibérément en retard à un rendez-vous, nous avons commis l’un des crimes les plus insidieux et les plus odieux qui soient à notre semblable.
Par bêtise, ignorance et inconsidération !
Cette tendance à vouloir arriver à son rendez-vous une heure plus tard du moment convenu et prévu, procède d’un acte coupable, criminel.
Tâchons ne pas perdre notre temps par de simples rêveries ni faire perdu du temps aux proches.
Loin d’être en compétition ou derrière la montre, il y a lieu de suivre tel un poisson, l’eau qui s’étiole, coule, dévale et s’étire dans son lit, à son rythme et dans sa courbe sinueuse ou rectiligne!
Fumu BIPE,
Daringteller@juin 2021
